RENAULT

        

 

L'écurie


Ex écurie  : BENETTON   /  Future écurie : LOTUS

 

Présence de l'écurie en F1 : 1977 - 1985 ; 2002 - 2010

Création de l'écurie : 1977

Titres pilotes : 2 (2005 - 2006)

Titres constructeurs : 2 (2005 - 2006)

 

 

L'historique


 

Année Voiture Moteur Pilotes Points Points Class. 1er GP
Total       1318 1318   60 52 46 52 47 38 303
Moyenne       32,1 69,4 4,9 3,0 2,6 2,3 2,6 2,4 1,9 15,9
1977 RS01 Renault JABOUILLE 0 0 13 0 0 0 0 0 0 5
1978 RS01 Renault JABOUILLE 3 3 12 0 0 0 1 0 0 14
1979 RS10 Renault ARNOUX 17 26 6 1 2 1 0 0 1 15
JABOUILLE 9
1980 RE20 Renault ARNOUX 29 38 4 3 1 0 1 1 0 14
JABOUILLE 9
1981 RE30 Renault PROST 43 54 3 3 3 1 1 1 0 15
ARNOUX 11
1982 RE30B Renault PROST 34 62 3 4 3 1 1 0 1 16
ARNOUX 28
1983 RE40 Renault PROST 57 79 2 4 3 4 2 1 1 15
CHEEVER 22
1984 RE50 Renault WARWICK 23 34 5 0 3 2 1 2 1 16
TAMBAY 11
STREIFF 0
1985 RE60 Renault TAMBAY 11 16 7 0 0 2 0 3 2 15
WARWICK 5
HESNAULT 0
2002 R202 Renault TRULLI 9 23 4 0 0 0 4 4 3 17
BUTTON 14
2003 R23 Renault TRULLI 33 88 4 1 1 3 4 4 3 16
ALONSO 55
2004 R24 Renault ALONSO 59 105 3 1 1 4 8 4 1 18
TRULLI 46
VILLENEUVE 0
2005 R25 Renault ALONSO 133 191 1 8 6 4 5 2 2 19
FISICHELLA 58
2006 R26 Renault ALONSO 134 206 1 8 7 4 3 3 6 18
FISICHELLA 72
2007 R27 Renault FISICHELLA 21 51 3 0 1 0 2 3 3 17
KOVALAINEN 30
2008 R28 Renault ALONSO 61 80 4 2 2 0 6 0 3 18
PIQUET JR 19
2009 R29 Renault ALONSO 26 26 8 0 0 1 0 3 1 17
PIQUET JR 0
GROSJEAN 0
2010 R30 Renault KUBICA 136 163 5 0 1 2 1 5 2 19
PETROV 27
2011 R31 Renault PETROV 37 73 5 0 0 2 0 1 0 19
HEIDFELD 34
SENNA 2

 

 

 

Les classements et points marqués par saison


 

 

 

Les saisons


 

1er acte : La révolution du turbo

 

Au milieu des années 1970 la Formule 1 explose au niveau médiatique, et le PDG décide donc en 1975 de créer une écurie Renault de F1. Mais Renault ne veut pas aller en F1 pour faire de la F1, elle veut marquer les esprits en apportant quelque chose de nouveau, et montrer son savoir-faire. En effet, Renault produit des voitures de grande série et la compétition lui sert à valoriser l'image de la marque. 

Renault se lance le défi d'introduire le turbo en Formule 1.

 

1977

Renault obtient de Bernie ECCLESTONE, le patron de la FOCA, le droit d'engager la RS01 au GP d'Angleterre. Les écuries britanniques sont amusées par l'aspect "fumant" du turbo qui a la fâcheuse tendance à exploser, et surnomment la voiture "la théière jaune" ("the yellow tea-pot"). La saison sera difficile pour l'écurie pour des raisons de fiabilité du moteur et de la voiture. 

 

1978

La fiabilité va encore faire cruellement défaut tout au long de cette année. Cependant les performances sont encourageantes, et Jean-Pierre JABOUILLE va terminer 4è du GP des Etats-Unis, à Watkins Glen. Il offre ainsi les premiers points à Renault. C'est la première fois depuis 1951 qu'une F1 à moteur suralimenté marque des points en championnat.

 

1979

Cette saison Renault a réussi son pari : elle a gagné avec une voiture à moteur turbocompressé. Cette victoire sur le circuit de Dijon est le premier succès d'une écurie 100% française (châssis, moteur, pneux). Les efforts ont payé, et l'écurie va se positionner comme l'une des toutes meilleures en performance pure. Les voitures seront toujours bien positionnées lors des essais, mais un manque de fiabilité lors des courses empêcheront les pilotes de concrétiser. La concurrence commence à prendre peur de l'ampleur prise par le phénomène turbo : FERRARI met en chantier un programme turbo, et certaines écuries prennent contact avec de grands constructeurs.

 

1980

Pour 1980 le but chez Renault est clair : il faut se classer parmi les tous meilleurs. Pour cela il faut d'abord terminer les courses, et c'est donc sur la fiabilité que les hommes de Viry-Chatillon vont travailler. C'est en effet elle qui handicape l'écurie et l'empêche de profiter de son incroyable potentiel. Les résultats de l'écurie cette saison seront à la fois encourageants et décevants. Encourageants avec 3 victoires, 5 pôles, 4 meilleurs tours en course et la 4è place au championnat constructeurs. Décevant par les trop nombreuses casses mécaniques que l'écurie n'arrive toujours pas à éradiquer. 

 

1981

Cette année l'écurie a pour objectif le titre. Un jeune français prometteur ayant montré de belles qualités chez MC LAREN en 1980 arrive chez Renault : il s'agit d'Alain PROST. Il va très vite prendre le dessus sur le pourtant expérimenté René ARNOUX. Après un début de saison moyen, Renault va montrer les qualités de ses voitures avec des pilotes se qualifiant toujours aux avant postes. Avec 54 points marqués la Renault turbo s'est enfin hissée au plus niveau : elle termine 3è au championnat derrière WILLIAMS (95 points) et BRABHAM (61 points).

 

1982

La saison 1982 commence très bien puisque Prost gagne les 2 premières courses. La fiabilité va malheureusement gâcher ces débuts prometteurs, l'équipe ne marquant plus qu'en 6 occasions en 2è moitié de saison. C'est dommage car l'écurie française rate ainsi de nombreuses victoires acquises, et termine 3è au championnat avec 62 points, très près de FERRARI (74 points) et de MC LAREN (69 points).

 

1983

L'amertume, la déception et le gâchis sont grands en cette fin de saison 1983. A 4 courses de la fin du championnat, Alain PROST est solide leader avec 54 points contre 37 pour son rival Nelson PIQUET. Cette avance est trompeuse : tandis que l'écurie BRABHAM donne le meilleur pour obtenir le titre, RENAULT ne manifeste pas une motivation particulière. L'ambiance dans l'écurie devient lourde et tendue. PROST est dans la spirale de la défaite tandis que PIQUET est dans une phase ascendant. C'est ainsi que le Brésilien va devenir, avec 2 points d'avance sur le Français, le premier champion du monde sur une voiture à moteur turbocompressé. Après avoir introduit le turbo en F1, RENAULT n'a pas su récolter les fruits de ses investissements.

 

1984

En 1983, RENAULT a perdu plus que titre : elle a perdu également la flamme. Cette amertume va se traduire par une inexorable régression lors des saisons 1984 et 1985. La pesanteur est encore plus lourde que la saison précédente, et la situation sociale et financière de la Régie sont un frein important à la bonne marche de l'écuire. RENAULT termine 5è au championnat constructeurs, loin derrière MC LAREN (143,5 points à 34). 

 

1985

Le nouveau PDG de la Régie s'interroge sur le bien-fondé de maintenir en vie une écurie qui nécessite un investissement financier important et qui obtient des résultats et des retombées médiocres. Le PDG annonce en août que l'écurie RENAULT se retirera de la compétition à la fin de la saison.

 

 

2è acte : Le V10 aux six titres mondiaux

 

Après son retrait de la F1, Renault confie une cellule de veille à Bernard DUDOT. Son objectif sera de fournir un V10 atmosphérique à une équipe de pointe, en l'occurrence WILLIAMS. Le succès entre 1989 et 1997 est au rendez vous, et le palmarès du motoriste époustouflant :

Après avoir remporté 6 championnats constructeurs de suite, Renault se retire une deuxième fois de la F1, ayant largement prouvé son talent.

 

 

 

3è acte : Le retour à 100%

 

Renault décide de se lancer un nouveau défi. Elle choisi de revenir en compétition avec une équipe complète : châssis + moteur. Pour cela elle rachète l'écurie BENETTON 150 millions d'Euros. Elle fournit en 2001 à cette dernière une motorisation révolutionnaire (dont le V est proche de 111°) en vue de préparer la saison 2002, véritable retour de Renault en F1.

 

2002

Le châssis et le moteur de la R202 ont été étudiés et construits par deux équipes basées respectivement à Enstone en Angleterre et à Viry-Chatillon en France. La R202 est l'oeuvre de 640 personnes (240 au moteur) alors que comparativement la RS01 de 1977 occupait 30 personnes (10 au moteur). Pour son grand retour en F1, après 27 années d'absence, Renault a atteint son objectif fixé en début de saison : terminer 4è, derrière l'intouchable Ferrari, et ses challengers directs Williams et Mc Laren. Mission accomplie pour la seule équipe française du plateau.

 

2003

 

2004

 

2005 - Pilote champion du monde - Ecurie championne du monde

Renault, qui n'avait jamais été sacrée en tant qu'écurie mais seulement comme motoriste, a remporté à la fois le championnat pilote avec le jeune prodige espagnol Fernando Alonso, mais aussi le championnat constructeur. Alonso et Renault entrent dans l'histoire de la catégorie reine du sport automobile : le pilote comme celui qui aura mis un terme au règne de l'Allemand Michael Schumacher, détenteur du titre depuis 2000, et l'écurie comme celle qui aura mis fin à l'hégémonie Ferrari, invaincue depuis 1999 !

 

2006 - Pilote champion du monde - Ecurie championne du monde

 

2007

 

2008

 

2009

 

2010

 

2011

 

 

 

4è acte : Motoriste

 

En 2010, Renault cède à Genii Capital (société luxembourgeoise spécialisée dans les nouvelles technologies, la gestion d'image et le sport automobile) une majorité de son capital. Elle conserve néanmoins 25% du team basé à Enstone. Les voitures gardent le nom Renault, les châssis sont des R30, et sont propulsées par des moteurs Renault.

En 2011, Renault cède ses dernières parts dans l'écurie à Genii Capital. L'équipe est renommée Lotus Renault Grand Prix (ne pas confondre avec Team Lotus, future Caterham), et la livrée reprend les couleurs noir et or du Team Lotus des années 70-80. Renault demeure motoriste et partenaire technique de l'équipe à travers Renault Sport F1. Les châssis conservent le nom Renault (R31).

En 2012, l'équipe Renault née en 2002 disparait et devient Lotus F1 Team.

 

Les écuries motorisées par Renault en 2012 sont Red Bull, Lotus, Williams et Caterham.

 

 

5è acte : Le retour à 100%

 

2016

 

2017


© Didier ANDLAUER - http://didier.andlauer.free.fr - Dernière modification le 15/11/2017.Liens externes : Visite à Enstone, au cœur de Renault F1 (2008) et Renault F1 Enstone (2009)