Introduction...


La Formule 1 est l'une des disciplines automobiles les plus excitantes. Alliant technologie de pointe, stratégie de course et habilité des pilotes, ce sport hors du commun nous fait vibrer depuis plus de 50 ans.

 

Ses origines remontent à la fin des années 1940

A partir de septembre 1945, à l'issue de la seconde guerre mondiale, les courses automobiles reprennent place en Europe avec les voitures d'avant guerre ayant pu être préservées. Les épreuves se déroulent principalement en France, Italie, Belgique, Suisse ou Espagne. L'Allemagne est pour l'instant laissée de coté pour d'évidentes raisons liées à son passé tout proche et à sa reconstruction, ainsi que l'Angleterre qui ne possède pas dans l'immédiat de circuits et d'infrastructures correctes.

En 1946, les voitures engagées doivent en théorie répondre aux critères de la Formule Internationale d'avant-guerre (c'est-à-dire 4,5 litres atmosphérique ou 3 litres avec compresseur). En pratique, ces dernières se faisant rares, on fera des dérogations pour admettre les voiturettes d'avant 1939 (1500 cm3 à compresseur), telles que les Alfa-Romeo 158, les Maserati 4CL ou les ERA.

Fondée en juin 1946 sur les ruines de l' A.I.A.C.R. (Association Internationale des Automobiles Clubs Reconnus), la F.I.A. (Fédération Internationale de l'Automobile) reprit a son compte le règlement technique élaboré juste avant la guerre, lui donnant le nom de " Formule de Course Internationale ". Cette nouvelle formule entra officiellement en vigueur à l'occasion du Grand Prix de Pau 1947, remporté par la Maserati de l'Italien Nello PAGANI.

En 1947, le règlement est modifié pour accueillir officiellement les monoplaces de petites cylindrées (les Voiturettes d'avant-guerre) et bien sûr les 4,5 litres atmosphériques. La Formule Internationale devient la " Formule de Course Internationale n°1 ". Ce patronyme va très vite être comprimé en " Formule 1 ", et la première épreuve disputée sous cette appellation fut le Grand Prix de Pau 1948, de nouveau remporté par Nello PAGANI.

 

Le Championnat du Monde

Pendant cette période d'après guerre, les Grands Prix se disputent un peu partout en Europe mais ne sont pas sanctionnés par un titre en fin d'année. Sous l'impulsion du marquis Antonio BRIVIO SFORZA, représentant l'Automobile Club d'Italie auprès de la Fédération Internationale de l'Automobile, est créé à Paris en 1949 le principe d'un " Championnat du Monde des Conducteurs " qui débutera en 1950. C'est ainsi que les 6 Grands Prix européens les plus prestigieux (Grande-Bretagne, Monaco, Suisse, Belgique, France, Italie), ainsi que la fameuse course américaine des 500 Miles d'Indianapolis (pour être un véritable championnat mondial), furent retenus pour la saison 1950. Le barème des points étant défini comme suit : 8,6,4,3,2 points aux cinq premiers pilotes, plus un point au meilleur tour en course.

Le samedi 13 mai 1950, le circuit de Silverstone en Angleterre accueillait la première manche d'un Championnat du Monde des Conducteurs réservé aux monoplaces de Formule 1. Giuseppe FARINA, en la remportant sur son Alfa Romeo, venait d'écrire la première page d'une belle et longue histoire …

 

L'histoire en marche

Depuis lors, la réglementation F1 a souvent changé pour canaliser les performances toujours plus importantes des voitures, pour mieux maîtriser les coûts, mais également pour renforcer la sécurité. 

Après une année 1951 difficile, suite à de nombreuses désaffections, la F1 adopte la réglementation de la Formule 2 (2 litre normalement aspiré) pour les saisons 1952 et 1953, permettant ainsi à de nouvelles écuries de participer aux GP de F1. 

De 1954 jusqu'à 1960 la cylindrée des moteurs fut réduite de 4,5 litres à 2,5 litres, puis à 1,5 litres entre 1961 et 1965.

Elle se révéla toutefois insuffisante et en 1966, pour satisfaire à une volonté générale de disposer d'une puissance supérieure, la cylindrée passa à 3 litres, avec la possibilité d'utiliser des moteurs turbocompressés de 1,5 litres. Possibilité dont personne ne profita avant Renault en 1977.

Renault 1977

Dans les cinq années suivantes toutes les écuries utilisèrent un moteur turbo, pour rester compétitives, tellement le déséquilibre entre les moteurs turbos et atmos était important. Mais la puissance phénoménale de ces moteurs (plus de 1200 chevaux !) fit que l'on atteignit des limites incontrôlables. Finalement, la FISA prononça l'interdiction des moteurs turbo en 1989, et imposa les moteurs atmosphériques à 3,5 litres de cylindrée, utilisés jusqu'en 1994.

Parallèlement à ce phénomène des turbos, initié en 1977 par Renault, vint la révolution de " l' effet de sol ", introduite en 1977 également par Lotus. Des jupes latérales eurent pour fonction de conserver et de canaliser l'air sous la voiture dont le châssis fut surbaissé. Ce système permettait aux voitures de négocier les courbes à des vitesses beaucoup plus importantes, jusqu'à ce qu'il soit interdit, en 1983.

Lotus 1977

La gestion électronique, dont Williams se trouve à l'origine, a imposé sa loi sur les circuits à la fin des années 1980 et début 1990. 1987 vit l'avènement de la " suspension active ", un système électronique permettant de modifier les réglages de hauteur de caisse de la voiture, quelles que soient les conditions de freinage, de passage en courbes et d'accélération. En outre, le contrôle de la traction (antipatinage), les boîtes de vitesses automatiques, le système d'anti-blocage des freins et le contrôle depuis les stands des différents systèmes de gestion de la voiture procurèrent aux écuries de pointe une avance technologique certaine. N'ayant pas l'avantage de pouvoir disposer de ces équipements sophistiqués, les petites écuries commencèrent à se plaindre de cette situation. Inévitablement, la FISA se pencha alors sur le coût de ces technologies, les bénéfices qu'en tiraient de leur utilisation les écuries pouvant se les offrir et, par conséquent, le manque de compétitivité qui affectait les petites équipes de F1. La suspension active et l'anti-patinage furent bannis en 1994.

Williams 1987

L'accident mortel dont fut victime le triple Champion du Monde Ayrton Senna en mai 1994 eut pour conséquence une modification de la réglementation, applicable dès la mi-saison, et visant à améliorer la sécurité. Pour restreindre la vitesse, l'effet de sol était réduit et à partir de 1995, la cylindrée des moteurs réduite à trois litres.

Toujours pour améliorer la sécurité, la FIA imposa des crash tests de plus en plus drastiques, ainsi que l'utilisation des pneus rainurés à partir de 1998 afin de réduire les performances toujours grandissantes des voitures.

Ferrari 2000

La Formule 1 que nous connaissons aujourd'hui est issue de cette longue et riche épopée humaine et technologique. Je vous invite à la découvrir en explorant les différentes rubriques de ce site. Bonne visite …

 

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© Didier ANDLAUER - http://www.formule-1.fr.st/ - 23

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Bibliographie :

La Grande Encyclopédie de la Formule 1

The concise encyclopedia of Formula One

Formules (n°11)

http://www.rds.ca/f1/fr.cour.histoire.html

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